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01/01/2019
Europe

Jeunesse : des programmes européens plus inclusifs

Les moyens dévolus après 2020 à Erasmus+ et au Corps européen de solidarité, qui favorisent la formation et la mobilité des jeunes, sont en discussion à Bruxelles.

Le renouvellement des fonds destinés aux jeunes européens est en cours de négociation à Bruxelles. La Commission européenne souhaite notamment mettre davantage «d’intégration » dans «Erasmus+ », qui permet depuis plus de trente ans à des jeunes d’étudier et de se former à l’étranger. Vu de France ou de Belgique, cette intégration s’entend comme une inclusion sociale, avec un «Erasmus » plus ouvert aux demandeurs d’emploi ou aux apprentis. Vu de Roumanie ou de Bulgarie, l’inclusion territoriale est au centre du débat, dans la mesure où l’essentiel des échanges se passent entre Nord et Sud. 
Après un long débat, les ministres en charge de la jeunesse et de l’éducation des 28 pays européens ont décidé, en novembre, de mettre l’accent sur les jeunes des milieux défavorisés, quelle que soit leur origine géographique. Le rapporteur du Parlement européen, Milan Zver, va plus loin en étendant la notion d’intégration aux « personnes handicapées et autres personnes ayant des besoins spéciaux ». 

Implication sociale
Les tractations législatives ne sont pas encore terminées. Les gouvernements sont satisfaits avec un doublement du budget Erasmus+ qui passerait à 30 milliards d’euros pour la période 2020-2027. Le rapporteur du Parlement européen veut, lui, tripler la mise pour arriver à 45 milliards d’euros. Les prochaines négociations sur le cadre financier européen 2020-2027 devront donc départager ces deux co-législateurs européens.
Des évolutions sont également attendues à propos du Corps européen de solidarité, lancé fin 2016 par l’Union européenne pour offrir aux jeunes de 18 à 30 ans «la possibilité de se porter volontaires ou de travailler dans le cadre de projets organisés dans leur pays ou à l’étranger ». 
Avec un budget de 375,6 millions d’euros, cette initiative devrait permettre à plus de 100 000 jeunes européens de développer, d’ici fin 2020, des compétences personnelles et professionnelles dans des domaines aussi variés que l’inclusion, l’éducation, la participation des jeunes, la protection de l’environnement, la culture ou le sport. 
Dans sa proposition pour 2021-2027, la Commission européenne annonce un budget de 1,26 milliard d’euros. Volontariat ne veut pas dire pour autant exploitation : il doit y avoir une distinction claire entre « volontaire » et emploi pour éviter les formes de travail précaire ou non rémunéré, remarque Matteo Bianchi, maire de Morazzone, en Italie, et rapporteur du Comité européen des régions, qui représente les collectivités locales et régionales à Bruxelles. Reste le cas des jeunes qui ne peuvent pas traverser l’Europe. Dans ce cas, l’Union européenne finance aussi des projets d’intégration sociale dans les territoires via la garantie pour la jeunesse et le Fonds social européen. 

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Cet article a été publié dans l'édition :

n°364 - Janvier 2019
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