01/07/2019
Écoles, éducation, alimentation

Rentrée scolaire dans les écoles primaires : les priorités de l'Éducation nationale

Une circulaire sur la rentrée scolaire 2019 porte spécifiquement sur le premier degré et indique que "l'école primaire reste à la première place des priorités du gouvernement en matière de politique éducative".

Le texte comprend quatre chapitres et rappelle, entre autres, le point central du projet de loi pour une école de la confiance (dont l’examen par le Parlement entre dans sa phase finale, lire dans ce numéro p. 16) : l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à trois ans, dès la prochaine rentrée.
Dédoublement de classes. Le texte indique que le dédoublement des classes de grande section de maternelle en éducation prioritaire, annoncé par le président de la République le 25 avril, «pourrait se mettre en place dès cette rentrée, là où c’est possible ». Une formule vague qui vaut aussi pour le maximum de 24 élèves pour toutes les classes de grande section, CP et CE1 hors éducation prioritaire. Plus sûrement, ces objectifs s’accompliront « pleinement au cours des rentrées 2020 et 2021 ». L’achèvement du dédoublement des classes de CP et CE1 en éducation prioritaire bénéficiera de moyens supplémentaires, que rappelle la circulaire : «2 300 postes créés, alors même que le nombre d’élèves baisse », ce qui portera «à 300 000 le nombre d’élèves qui bénéficieront, à cette rentrée, d’un suivi renforcé dans l’apprentissage de la lecture et des mathématiques ».
Rôle des Atsem. Le chapitre intitulé «L’école maternelle, école de l’épanouissement et du langage » aborde, entre autres, le rôle des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), cités comme membres de la communauté éducative. «Afin de renforcer et d’enrichir l’organisation éducative, des formations associant Atsem et professeurs des écoles seront recherchées dans tous les départements, en lien avec les collectivités territoriales de référence », indique le texte.
Équité entre territoires. Les mesures dites «d’équité entre tous les territoires de la République » se réfèrent, à la fin du texte, aux annonces récentes du chef de l’État. Parmi celles-ci, la mise en place de petits déjeuners gratuits, « actuellement expérimentée dans 27 départements et près de 100 communes, sera étendue à tous les départements ». De plus, « afin de dynamiser l’action éducative dans les quartiers prioritaires, l’année 2019-2020 verra la mise en œuvre de 80 cités éducatives ».
Sur les écoles rurales, la circulaire précise qu’une attention particulière sera accordée « au réseau des écoles, afin de maintenir systématiquement un service éducatif de proximité et de qualité ». Elle rappelle, comme l’annonce en avait déjà été faite, que lorsque la situation démographique conduit à la proposition d’une fermeture d’école, l’accord préalable du maire sera désormais nécessaire.
Commentaire : les recommandations pédagogiques mises en avant dans cette circulaire sur l’école maternelle sont cohérentes avec l’abaissement à trois ans de l’âge de l’instruction obligatoire, prévu par le projet de loi sur l’école de la confiance. Ce texte pose un certain nombre d’intentions, mais il offre peu de réponses aux questions pratiques des maires sur la poursuite et l’extension du dédoublement des classes ou la sauvegarde d’écoles en territoires ruraux. 

Référence :
circulaire du 28/05/2019 sur la rentrée 2019, priorités pour l’école primaire (BO du 22-29/05/2019, NOR : MENE1915810C).  
Fabienne NEDEY
n°370 - Juillet/Août 2019