Michel Barnier propose "un partenariat" franc et direct aux maires

En clôture du 106e Congrès de l'AMF, le Premier ministre, contraint par « l'extrême urgence » budgétaire et conscient que la durée de son gouvernement ne tient qu'à un fil, compte sur les communes pour « relever la ligne d'horizon » du pays. Il redonne de la liberté aux maires et enclenche la création d'un statut de l'élu. Sur les finances, en revanche, il faudra bien faire des efforts.

Arnaud Février

Le Premier ministre, Michel Barnier, prononçant son discours de clôture du 106e Congrès des maires, le 21 novembre 2024.

L’enjeu est de construire un «budget crédible » pour que la France ne subisse pas «les marchés financiers ». Michel Barnier a souhaité tenir devant les maires un discours «franc » et «direct ». La dette est de 3228 milliards d’euros cette année et sera de 3400 milliards en 2025. «Le prix de la dette est de 60 milliards d’euros. Cet argent serait bien mieux employé ailleurs. Les intérêts de cette dette représentent 870 euros par Français, qu’ils vivent un jour ou beaucoup plus, par an. Si on veut que le pays reste souverain », il n’y a pas de choix pour le Premier ministre.

Ce budget, établi en quinze jours, n’est pas «parfait, il comporte des injustices ». Des amendements viendront le modifier, sans doute à la marge. Sur le caneva général du projet de loi de finances 2025, en revanche, Michel Barnier est resté ferme, même s’il ...

Bénédicte Rallu et Xavier Brivet

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