Établissement public à caractère administratif, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), créée en 2010, est sous la tutelle des ministères de la Santé, de l’Environnement, de l’Agriculture et du Travail.
Sa principale mission est d’apporter, grâce à son activité de recherche, les connaissances scientifiques clés en matière de santé publique afin de contrer les risques liés à l’alimentation, l’environnement et le travail ou qui affectent la santé des animaux et des plantes. L’agence vient en appui aux décideurs publics, par exemple en cas de crise sanitaire, comme actuellement avec l’influenza aviaire, sujet crucial en zone rurale.
De plus, l’Anses anime les centres antipoison.
L’Agence s’appuie sur neuf laboratoires de recherche répartis sur le territoire français, regroupe plus de 1 400 collaborateurs et mobilise plus de 800 experts indépendants. Son conseil d’administration compte des associations, des entreprises comme des élus – dont un représentant de l’AMF, Pierre Aschieri, maire de Mouans-Sartoux (06) –, «afin de tenir compte des préoccupations de terrain ».
Pour nourrir des débats «utiles à l’action publique », l’Anses rend publics ses avis et rapports, par exemple sur l’exposition aux ondes électromagnétiques ou encore sur les effets nutritionnels des menus végétariens dans les cantines.
Au-delà du rôle de pôle de ressources d’informations scientifiques utiles aux élus et aux agents, l’Anses et les collectivités nouent des partenariats autour de deux actions distinctes : l’implantation et le développement des laboratoires de l’agence et la participation à des actions scientifiques. Ainsi, le laboratoire de l’Anses Ploufragan-Plouzané-Niort (Côtes-d’Armor) a pu s’appuyer sur Saint-Brieuc Armor Agglomération pour investir dans des équipements.
La présence d’un laboratoire participe de la dynamique territoriale, comme dans la métropole de Lyon, où l’Anses et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) vont emménager, avec l’appui de la collectivité, dans le même bâtiment selon une approche «One Health – une seule santé ».
Par ailleurs, des conseils régionaux et des agglomérations financent des allocations de thèses de doctorants entreprises avec l’Anses. Côté animation, il peut s’agir de science participative (recherche de volontaires pour collecter des tiques dans le cadre de l’opération locale TIQUoJardin) ou du concours des scientifiques de l’Anses lors des déclinaisons locales de la Fête de la science, en octobre prochain.