Bonne nouvelle ? En 2024, « avec 2 501 faits, dont 250 agressions physiques, le nombre des atteintes contre les élus a baissé de 9 % par rapport à l’année 2023, a souligné François-Noël Buffet en rappelant les hausses importantes en 2022 (32%) et 2023 (19%). Mais cela représente tout de même 30 à 40 faits par semaines ! », a observé le ministre auprès du ministre de l’Intérieur, en pointant « la dispersion de la violence partout sur le territoire, qui fait que plus aucun élu n’est à l’abri de violences, et le large spectre des atteintes, qui vont de l’agression physique au cyberharcèlement ».
Intervenant lors de la présentation de ce bilan, Murielle Fabre, secrétaire générale de l’AMF, a estimé que « 2 500 agressions, c’est 2 500 de trop, sans compter toutes celles qui s’y ajoutent mais qui ne sont pas comptabilisées car les maires décident de ne pas porter plainte ».
Selon les statistiques du Calae, « les élus les plus touchés sont les maires [64 % des victimes en 2024] et les conseillers municipaux [18 %] ».
Paris et la région parisienne, le Nord et les Bouches-du-Rhône « sont les départements les plus impactés ».
La majorité des atteintes envers les élus « concerne les menaces et outrages [68 %]. En 2023, 635 menaces et outrages (26%) ont été commis par voie cyber, 24 % en 2024 », précise Calae.
Le gouvernement a lancé en 2023 un «pack sécurité élus » avec notamment la création d’un réseau de « 3 400 référents nationaux ‘’atteintes aux élus’’ dans toutes les brigades de gendarmerie et les commissariats, afin que les élus aient un point de contact privilégié ». L’Etat remettra à chacun d’entre eux un « pack nouvel élu » (répertoire de contacts, fiches thématiques…) après les élections municipales de mars 2026, a précisé François-Noël Buffet.
Au terme d’une expérimentation jugée concluante, il veut aussi généraliser le bouton d’appel d’urgence permettant à un élu de donner l’alarme en cas d’agression.