Arnaud Lécuyer, président de Dinan Agglomération, explique ainsi la création d’un réseau de DGS et de SGM, lieu d’explications et d’échanges. «Notre fil rouge repose sur l’idée que ce qui se fait au niveau politique doit aussi exister du côté administratif, insiste-t-il. Nous avons un rôle d’assistance vis-à-vis des communes mais sans être une tutelle. J’y tiens car l’EPCI procède des communes et ce n’est pas lui qui va leur dicter ce qu’elles doivent faire. »
Le réseau permet tout d’abord un débriefing en visioconférence des décisions prises lors du conseil communautaire, dès le lendemain matin, par un membre de la direction générale de l’agglomération avec les DGS et les SGM. «Sur les décisions affectant plus directement les communes, un temps plus long d’explication peut avoir lieu », indique Arnaud Lécuyer. Les agents reçoivent aussi une synthèse rapide des principales délibérations prises lors de chaque conseil ou des informations réglementaires, surtout sur l’urbanisme.
Autre outil mis à leur disposition : des réunions thématiques (4 à 6 dans l’année) organisées en présentiel, à l’agglomération ou dans une commune, avec l’intervention d’un technicien de l’agglomération sur un sujet particulier (urbanisme, voirie, Gemapi, eau et assainissement…). Avec l’idée que les personnes se connaissent et puissent se contacter par la suite sur des questions précises. Sur le site web, un annuaire interne fournit aux communes les contacts directs des services et des agents pour pouvoir les joindre facilement sur un dossier particulier.
« Dans les réunions du réseau, il peut y avoir le représentant d’un service mais toujours avec la présence de la direction générale car cela montre de la considération pour les SGM, souligne Arnaud Lécuyer. Il insiste aussi sur le travail fait pour simplifier les relations avec les communes, ne pas les inonder de messages et les accompagner chaque fois qu’elles le souhaitent.
Actuellement, Dinan Agglomération révise le PLUiH et le SCoT en s’appuyant sur «un retour terrain » des communes et des SGM pour corriger le tir sur ce qui peut poser problème. L’élu reconnaît qu’il y a encore des efforts de pédagogie à faire sur la traduction des différents documents à l’échelle communale. «Les formations faites en interne pour traduire concrètement ces documents aux SGM doivent continuer. »
Autre illustration d’accompagnement : la création d’un groupe de travail dédié à l’urbanisme des communes littorales qui associe les élus et leurs agents.
Par ailleurs, un extranet est accessible depuis juin dernier pour les SGM et DGS afin qu’ils accèdent aux informations dont ils ont besoin (modèles de délibération).
« Pour les communes, l’agglomération ne doit pas être une charge supplémentaire mais un outil d’accompagnement, souligne Arnaud Lécuyer. Nous devons leur faciliter la tâche. » Selon lui, «l’agglomération fonctionne bien et dans une bonne ambiance ». Il l’explique par le soutien apporté aux communes et le respect envers elles. «Cela marche quand les élus, leurs DGS et SGM sont réellement embarqués dans le projet et le fonctionnement de l’EPCI. »