Le transfert de la compétence « assainissement des eaux usées »
Si la loi du 11 avril 2025 a mis fin au transfert obligatoire aux communautés de communes, celui-ci reste possible.

I - Contenu de la compétence
1 - L’assainissement collectif n’inclut pas les eaux pluviales (sauf transfert volontaire par les communes). Il comprend notamment :
• la collecte, le transport, l’épuration des eaux usées et l’élimination des boues ;
• le contrôle du raccordement au réseau public de collecte, qu’il s’agisse d’un nouveau raccordement ou de la modification d’un raccordement existant avec, à l’issue, un document de conformité transmis au propriétaire et valable dix ans. À la demande des propriétaires, l’entité compétente peut assurer la mise en conformité des ouvrages nécessaires pour amener les eaux usées à la partie publique du branchement (art. L. 1331-4 du Code de la santé publique, CSP).
2 - L’assainissement non collectif inclut le contrôle des installations d’assainissement non collectif, au moins tous les dix ans, à savoir :
• l’examen préalable et la vérification de l’exécution pour les installations neuves ou à réhabiliter avec, à l’issue, un document de contrôle évaluant la conformité réglementaire de l’installation ;
• la vérification du fonctionnement et de l’entretien des autres installations avec, à l’issue du contrôle, un document précisant les travaux à réaliser. L’entité compétente peut assurer, avec l’accord écrit du propriétaire, l’entretien, les travaux de réalisation et de réhabilitation des installations non collectives, ainsi que le traitement des matières de vidanges issues des installations.
II - Sécabilité de la compétence
À l’exclusion de la partie de l’assainissement éventuellement transférée avant le 13 avril 2025 à titre de compétence obligatoire, trois possibilités de transfert sont envisageables.
1 - Le transfert à titre «facultatif «» avec sécabilité fonctionnelle (art. L. 5211-17 du CGCT) qui permet de fixer librement le champ de la compétence, sans définition d’un intérêt communautaire, mais avec une possibilité de sécabilité fonctionnelle (une ou plusieurs composantes de la compétence, définies dans les statuts de la CC). Le transfert est opéré par délibération du conseil de la CC, délibérations de la majorité qualifiée des communes et arrêté préfectoral.
2 - Le transfert à titre «facultatif » avec sécabilité territoriale (art. L. 5211-17-2 du CGCT) qui permet de fixer librement le champ de la compétence, sans définition d’un intérêt communautaire, mais avec une possibilité de sécabilité territoriale (le transfert est limité à une ou plusieurs communes de la CC) couplée, le cas échéant, à la sécabilité fonctionnelle (une ou plusieurs composantes de la compétence), le tout précisé dans les statuts de la CC. Ce transfert est aussi opéré par délibération du conseil de la CC, délibérations de la majorité qualifiée des communes et arrêté préfectoral.
3 - Le transfert à titre «supplémentaire » (art. L.5214-16 II 6° du CGCT) de «tout ou partie de l’assainissement des eaux usées » opéré pour la conduite d’actions d’intérêt communautaire qui permet, le cas échéant, la sécabilité de la compétence. Ce qui suppose une modification statutaire (visant à doter statutairement la CC de la compétence AC et/ou ANC), puis la définition de l’intérêt communautaire des actions envisagées (délibération du conseil de la CC à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés, art. L. 5214-16 IV du CGCT).
Raccourci : mairesdefrance.com/28686
Cet article a été publié dans l'édition :
- Sécurité civile : la Seine-Maritime fédère les acteurs
- Élus et cadres dirigeants : la clé du mandat repose sur une relation de confiance
- André Laignel : " La décentralisation doit reposer sur la confiance, la liberté et la responsabilité "
- Municipales : la parité progresse en trompe-l'œil
- Polices municipales : concrétisation retardée
- Marchés publics : les attentes des eurodéputés
- Eau : priorité à " l'utilisation rationnelle " pour Bruxelles
- Les maires au cœur des territoires connectés
- Dinan Agglomération (22) a créé un réseau de DGS et de secrétaires généraux de mairie
- Démocratie locale : les élus stimulent l'engagement des citoyens
- Handicap : accueillir tous les enfants à l'école
- Aubagne (Bouches-du-Rhône) renforce sa coopération policière
- Plouha (Côtes-d'Armor) veut "fabriquer du commun" avec sa maison des jeunes et de la ruralité
- Rockwool : l'usine dont le maire ne veut toujours pas
- Michel Labardin, maire de Gradignan (Gironde), soutient la lecture publique
- Financer la réparation ou la reconstruction d'un pont
- Espaces sans tabac : comprendre la nouvelle règlementation
- Le transfert de la compétence « assainissement des eaux usées »
- Travailler avec... les Fredon
- Municipales 2026 : le mémento du candidat
- Qualité de l'eau : surveillance
- Logement : révision du zonage
- Fibre : aide aux raccordements complexes
- Comment lutter contre la prolifération des pigeons ?
- Qu'est-ce que le nouveau service 17Cyber ?
- Campagne électorale : un salarié peut-il s'absenter pour y participer ?
- Scrutin de liste paritaire : quel impact en 2026?
- Municipales 2026 : les moyens de propagande officielle
- La maire et la nef
- Le dessin du mois d'octobre 2025
Maires de France est le magazine de référence des maires et élus locaux. Chaque mois, il vous permet de décrypter l'actualité, de partager vos solutions de gestion et vous accompagne dans l'exercice de votre mandat. Son site Internet, mairesdefrance.com, vous permet d’accéder à toute l'information dont vous avez besoin, où vous voulez, quand vous voulez et sur le support de votre choix (ordinateur, tablette, smartphone, ...).






