Préserver l'engagement des sapeurs-pompiers volontaires

La tendance amorcée dans les années 2000 se confirme : alors que le nombre d’interventions ne cesse d’augmenter, les effectifs, en particulier ceux des sapeurs-pompiers volontaires (SPV), enregistrent une baisse inquiétante d’année en année. Au cours des trente dernières années, la France a perdu 30 000 SPV. Les 197 800 hommes et femmes engagés quotidiennement, en parallèle de leur métier ou de leurs études, restent notoirement insuffisants bien qu’ils constituent 80 % des sapeurs-pompiers de France, aux côtés des 41 800 pompiers professionnels.

Ce déficit s’explique en grande partie par les difficultés des salariés du privé et des agents publics à faire valoir et à concilier leur engagement avec leur temps de travail. Dans ce contexte, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) tire la sonnette d’alarme : « Il faut que nous parvenions à un seuil de 250 000 volontaires d’ici à 2027 pour constituer une réserve solide. Sans le volontariat, on sera incapable de faire face à ce qui nous attend », prédit Jean-Paul Bosland, adjoint au maire de Gaillard (74) et président de la FNSPF depuis janvier 2023, une première pour un pompier volontaire engagé depuis 1986.